«La guerre froide est terminée. (…) La Russie est un pays ami de l’Europe.» En septembre 2001, deux semaines après le fracas en plein cœur de New York d’une nouvelle menace mondiale, Vladimir Poutine achève de réconcilier les deux blocs devant le Bundestag qui applaudit à tout rompre.
Même lieu 21 ans plus tard: ce n’est plus le président russe que le Parlement allemand ovationne, le 17 mars dernier, mais son nouvel adversaire: Volodymyr Zelensky, président d’une nation ukrainienne qui résiste à l’envahisseur.
Entre ces deux séquences, un gouffre creusé à coups de menaces, d’humiliations, de fausses promesses… Au réchauffement des relations entre Occidentaux et Russes dans les années 1990 a succédé une période de glaciation qui a atteint son acmé le 24 février. L’entente objective fait place à l’incompréhension, puis à la frustration, au ressentiment et carrément à l’hostilité chez Vladimir Poutine.
Dès son accession au pouvoir en...