courrier des lecteurs

Eco-responsabilités

19 mai 2022

Il y a un sport en vogue, qui consiste à «taper sur de l’écologiste» à chaque énoncé d’une problématique environnementale. 

Toutefois, il ne faudra pas s’en plaindre, car à force de sonner le tocsin depuis maintenant plus de cinquante ans sur la relocalisation de l’économie, du tout à l’énergie renouvelable, sur l’urgence de la transformation écologique et des mentalités, les sujets sont dans toutes les bouches, 50% du travail est déjà effectué. Il reste donc 50% du chemin à parcourir. 

Le dangereux idéal écologiste qui pose la question dérangeante sur notre dépendance aux ressources finies produites par nos écosystèmes n’est certes pas très vendeur face au slogan des rageurs, mais il convient de constater que nous vivons la 6e extinction du vivant et que six des neuf limites planétaires sont déjà franchies, ceci avant les conséquences majeures du dérèglement climatique. 

Nous osons à peine imaginer ce qu’un manque de courage et de cohérence écologique, en particulier sur les sujets nous liant à la biodiversité, aura comme impact sur nous tous à terme. Je vous propose donc la version libérale et contemporaine de l’écologie: nos libertés de demain dépendent de nos choix d’aujourd’hui et ces choix ne pourront pas se faire avec la grille de lecture du passé. Economiquement, cela devient évident vu l’actualité – financer le monde énergivore d’avant sera de moins en moins supportable tant le volume des dépenses sera proportionnel au manque de ressources. Pour ma part, l’écologie devrait plutôt rimer avec prise de conscience collective et efforts solidaires. En résumé, l’esprit confédéral que notre histoire helvétique oblige, la boucle est ainsi bouclée tant au niveau de notre responsabilité civile que politique.

par David Guglielmina, Député-suppléant vert, Martigny