Le FC Sion se prend les pieds dans la pelouse face au FC Winterthour. Méconnaissable, il s’incline à domicile contre le promu et dernier de classe, 1-3. Le verdict ne souffre aucune discussion, ni circonstances atténuantes. Il intervient au terme d’une rencontre qui confirme les difficultés du onze valaisan face à un contradicteur orienté sur une approche défensive.

Plus que l’influence exercée par les modifications tactiques adoptées par Paolo Tramezzani, les performances individuelles interpellent. Tous les éléments du onze valaisan ont évolué à un niveau inférieur à celui des rencontres précédentes. La défaite concédée sur le terrain du FC Lucerne avait soulevé un constat similaire.

«Je ne sais pas s’il s’agit d’une question de mentalité» commente le technicien italien. «Ce qui m’a le plus surpris est notre manque de grinta, particulièrement sur les deuxièmes ballons. Notre force réside dans notre caractère et notre détermination. Aujourd’hui, j’ai vu une équipe plus étirée qui a offert beaucoup d’espaces à l’adversaire.»

Les notes des joueurs

L’homme de l’équipe

Sans responsabilité sur les buts encaissés. Le gardien autrichien arrête les ballons à sa portée comme sur les tirs de Mazambi (35e) et de Diaby (64e).

Le manque de compacité de son équipe le met en difficulté dans la phase défensive. Abusé par Samuel Ballet sur l’action du deuxième but zurichois (59e). Moins précis et moins lucide avec le ballon qu’habituellement, il livre une copie très inférieure à ses standards. Ce qui ne l’empêche pas de se trouver à l’origine des deux occasions les plus nettes du onze valaisan par ses projections offensives. Il centre sur l’action qui donne le pénalty de l’égalisation provisoire (45 + 2’). Un débordement similaire se termine par une reprise de Kevin Bua repoussée miraculeusement par Timothy Fayulu (72e).

Une présence autoritaire dans les premières minutes avant de l’exprimer par intermittence. Il accorde trop de liberté à Remo Buess devant le filet valaisan sur l’action du deuxième but des visiteurs (59e).

Son intervention déterminée pour interrompre la course solidaire d’Adrian Gantenbein dans la surface sédunoise témoigne de ses capacités défensives (86e). Elle avive surtout les regrets de ne pas les découvrir sur l’intégralité d’une rencontre. La qualité de sa relance donne des solutions à la progression de son équipe en première période. Elle se fait plus discrète à la reprise.

Bousculé sur le côté gauche de la défense sédunoise, il alterne les interventions décidées et les erreurs de placement. Des approximations pénalisent sa contribution offensive.

Sans aucune ressemblance avec le brillant inspirateur du jeu de l’équipe valaisanne depuis un mois. A l’exception d’une superbe ouverture millimétrée à destination de Numa Lavanchy sur le côté droit (40e). Même le tir des coups de coin subit cette étonnante baisse de régime en ne provoquant aucun danger dans la surface de réparation zurichoise.

Même constat que pour Anto Grgic au côté duquel il évolue au milieu du terrain. Le Français n’a ni l’efficacité, ni la présence démontrées depuis le début de saison.

Pour sa première titularisation, il affirme sa présence en début de rencontre par une déviation spectaculaire pour Ilyas Chouaref (5e), puis un engagement défensif afin de récupérer un ballon perdu (6e). L’Italien s’efface ensuite sans exercer d’influence décisive sur le jeu sédunois. Il assume ses responsabilités en transformant parfaitement le pénalty qui donne une égalisation provisoire au onze valaisan (45 + 2’). Il catapulte le ballon dans les tribunes sur une dernière occasion avant son remplacement qui peut redonner la parité à son équipe (70e).

Un débordement d’entrée de jeu (5e) avant d’être bouclé dans le couloir gauche par le dédoublement des Zurichois au marquage. Sa protection du ballon le soumet à de nombreuses fautes. Il ne parvient pas à faire la différence par ses dribbles. Il sort à la pause par choix tactique.

Il incite ses coéquipiers de la voix à presser plus haut dans le terrain sans être vraiment entendu (31e). Engagé, il se démène sans succès. Le marquage serré des défenseurs centraux le conduit à des pertes de ballon inhabituelles en position de pivot.

Le Brésilien retombe dans ses travers égocentriques en début de match. Ils se traduisent par des pertes de ballon inutiles. La simplicité qu’il retrouve ensuite ne lui permet pas de convaincre. Remplacé pour des raisons tactiques à la pause.

Karlen, Cyprien et Bua sont aussi entrés en jeu.

Le barème
10 Match parfait
9 Match exceptionnel
8 Très bon match
7 Bon match
6 Match satisfaisant
5 Match moyen
4 Match insatisfaisant
3 Mauvais match
2 Très mauvais match
1 Match exécrable
0 Comportement inadmissible

1 FC Sion (0)
3 FC Winterthour (1)
Stade de Tourbillon, 8900 spectateurs. Arbitrage de M. Mirel Turkes, assisté de MM. Erni et Küng.
Buts:40e Buess (pénalty) 0-1, 45 + 2’ Balotelli (pénalty) 1-1, 59e Ballet 1-2, 90 + 6’ Kamberi 1-3
Sion: Lindner; Lavanchy, Cavaré, Saintini, Baltazar; Grgic, Poha; Itaitinga (46e Cyprien), Balotelli (70e Bua), Chouaref (46e Karlen); Stojilkovic. Entraîneur: Paolo Tramezzani.
Winterthour: Fayulu; Goncalves, Lekaj, Gelmi, Diaby; Corbaz, Arnold; Manzambi (57e Burkart), Ramizi, Ballet (80e Gantenbein); Buess (69e Kamberi). Entraîneur: Bruno Berner.
Sion privé de Araz et Moubandje (blessés). Winterthour sans Costinha et Rodriguez (blessés). Avertissements: 45e Poha (faute de main), 45 + 2’ Gelmi (faute de main), 50e Baltazar (faute sur Manzambi), 75e Ballet (faute sur Stojilkovic), 77e Lavanchy (faute sur Ballet). Coups de coin: 7 – 4 (3-1).

FC Sion: avec ou sans Mario Balotelli contre Grasshopper?

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